1- Définition
de l’entreprise :
L’entreprise est d’abord une réalité polymorphe et
protéiforme en ce sens qu’elle apparaît sous des aspects différents et
changeants, de sorte qu’elle peut être appréhendée au travers d’une multitude
de critères que sont notamment son domaine d’activité, sa dimension, son statut
juridique, ou encore son âge, et plus généralement son positionnement stratégique, concurrentiel et
organisationnel.
Au total, l’entreprise peut se
résumer autour de quatre axes fondamentaux définissant sa politique générale :
- Stratégie (analyse de la concurrence, segmentation, diversification, spécialisation, alliances, ) ;
- Structure (structures fondamentales, composites, internationales, …) ;
- Décision (management, planification stratégique, …) ;
- Identité (aspects psychologiques, culture d’entreprise, …).
En présentant un caractère de
continuité, l’entreprise apparaît également comme une réalité vivante répondant
aux étapes successives d’un cycle de vie
: création-démarrage, expansion, développement et maturité. S’agissant
plus spécifiquement de la phase de création-démarrage, celle-ci peut être, en
fonction du type d’entreprise, étroitement liée au
mécanisme de financement en capital-risque .
Enfin, l’entreprise est tout à la
fois une réalité économique (en termes de production, dépenses, répartition),
humaine (en tant que lieu de travail et de relations humaines) et sociétale (en
tant que maillon essentiel de la vie collective), de sorte qu’elle apparaît
comme une réalité complexe et pluridimensionnelle.
2- L’entreprise en tant que système ouvert :
Avant d’être tel ou tel type,
l’entreprise est avant tout une organisation, c’est-à-dire une façon cohérente
de structurer son action. Elle a simultanément des objectifs internes
(rendement, profit, …) et externes (parts de marché, compétitivité, image, …).
2-1- Les principales dimensions de l’entreprise et ses environnements :
En tant qu’organisation,
l’entreprise relève de quatre dimensions principales :
- Économique (produit, technologie, marché, …) ;
- Financière (ressources et charges financières, résultat, …) ;
- Juridique (statut de l’entreprise, patrimoine, …) ;
- Humaine (gestion du personnel, contraintes sociales, …).
Évoluant dans un périmètre
économiquement, financièrement et juridiquement
délimité, l’entreprise doit également tenir compte des nombreuses interactions
humaines générées conjointement par les parties prenantes internes (salariés,
entrepreneur individuel, associés) et externes (clients, fournisseurs, …), dont
les manifestations influencent son résultat.
Elle apparaît alors comme un système
(ensemble d’éléments en interaction dynamique structurés en fonction d’un but
précis) ouvert sur différents environnements :
- Technique (clients, fournisseurs, sous-traitants) ;
- Institutionnel (État, administrations, syndicats, associations, associés/partenaires, actionnaires) ;
- Financier (banques, établissements financiers) ;
- Concurrentiel.
2 -2- Les trois structures fondamentales :
La
structure correspond à
l’ossature, au squelette de l’organisation. Selon Mintzberg (1998) , «
la structure de l’entreprise peut être définie simplement comme la somme
totale
des moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes et pour
ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches. »
De ce point de vue, la structure
correspond à la manière dont
les tâches, les postes de travail (tâches et responsabilités) et les liaisons
(relations entre les postes de travail) sont disposés et stabilisés au sein de
l’entreprise. Plus encore, il existe un lien très étroit entre la stratégie et la
structure en ce sens que la structure apparaît déterminer la stratégie Traditionnellement, trois structuresfondamentales du design de l’entreprise sont distinguées :
La structure divisionnelle, qui fait coexister plusieurs flux intégrés
(conception-production-vente) distincts les uns des autres .
La structure matricielle, qui
consiste à croiser les structures fonctionnelle et divisionnelle, permettant
ainsi d’obtenir une structure disposant de départements fonctionnels et
d’unités par produit, projet ou marché.
2-3- Les différentes fonctions de
l’entreprise :
En tant qu’organisation,
l’entreprise s’impose comme un acteur essentiel de la vie économique et
sociale. Ses déterminants, endogènes et exogènes, sont multiples et variés. Sur
ces bases, l’entreprise est considérée comme une totalité. Les fonctions de
l’entreprise sont nombreuses et constituent à chaque fois un aspect réduit,
mais essentiel, de cette totalité. Ces fonctions sont principalement celles de
:
- Marketing (études de marché, distribution, marketing-mix, …) ;
- Production (méthodes de production, logistique, …) ;
- Recherche et développement (R&D) (propriété et politique industrielles, …) ;
- Ressources humaines (gestion du personnel, relations sociales, …) ;
- Finance (diagnostic, prévisions, communication financière, …) ;
2-4- L’adaptation de l’entreprise aux modifications de son environnement :
Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 et la croissance
économique des années 1980 ont entraîné une évolution des activités. Ainsi, de
nombreuses mutations industrielles sont-elles intervenues, réduisant fortement
la part des secteurs primaire et secondaire au profit de celle du tertiaire qui
désormais domine dans l’emploi et la valeur produite.
Avec le progrès technique, du fait des nombreuses
innovations, de nouveaux secteurs (aluminium, plastique et matériaux composites
ont remplacé l’acier) et de nouvelles
filières (micro-électronique, communication, publicité, tourisme, …)
sont apparus. Les expressions mondialisation, globalisation, compétitivité internationale ou délocalisation
font désormais partie du langage courant. À cet égard, la nouvelle économie
(e-business) se veut une illustration à la fois des nouveaux besoins des
sociétés de consommation et de l’évolution des moyens de communication.
Au total, l’environnement de l’entreprise inclut tous
les facteurs agissant sur les variables du marché (prix, quantité, profit,
bien-être), à savoir : les perceptions des consommateurs et des autres
entreprises, le nombre de concurrents existants ou potentiels, la technologie,
les différents coûts, la rapidité d’entrée sur le marché, …
Cet environnement conditionne directement le comportement
stratégique de l’entreprise. Il existe deux types de comportement stratégique :
le comportement stratégique non coopératif et le comportement stratégique
coopératif.
Le comportement stratégique non coopératif consiste pour une entreprise à maximiser son profit en améliorant sa situation par rapport à celle de ses rivales sur le même segment de marché. Une telle démarche améliore le profit de l’entreprise mais réduit celui de ses concurrents.
Le comportement stratégique coopératif consiste quant à lui en décisions qui facilitent la coordination des actions d’entreprises d’un même secteur et limitent la concurrence. Comme il réduit la concurrence, un tel comportement augmente les profits de toutes les entreprises du marché.
Le comportement stratégique non coopératif consiste pour une entreprise à maximiser son profit en améliorant sa situation par rapport à celle de ses rivales sur le même segment de marché. Une telle démarche améliore le profit de l’entreprise mais réduit celui de ses concurrents.
Le comportement stratégique coopératif consiste quant à lui en décisions qui facilitent la coordination des actions d’entreprises d’un même secteur et limitent la concurrence. Comme il réduit la concurrence, un tel comportement augmente les profits de toutes les entreprises du marché.
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