Certains agents économiques
ont besoin de s’endetter pour financer leur activité tandis que d’autres
disposent d’une épargne susceptible d’être placée .L’offre et de la demande de
monnaie peuvent se rencontrer au travers deux types de circuit de financement.
I-
Les capacités et les besoins de financement des agents économiques :
A)
Les agents à besoin de financement :
Les agents économiques qui
ont traditionnellement un besoin de financement : les entreprises et les
administrations publiques.
La comptabilité nationale
distingue les agents économiques en les classant selon un critère de besoin ou
de capacité de financement.
Les agents économiques qui
ont une épargne inférieure à leur investissement sont en situation de besoin de
financement.
Les entreprises et les
administrations publiques sont traditionnellement des agents économiques à
besoin de financement.
En effet ils doivent
financer des investissements et des besoins collectifs importants. En
conséquence, ils doivent trouver des ressources financières auprès des agents
qui disposent d’une capacité de financement.
En théorie, les agents
peuvent tous être alternativement en situation de besoin de financement ou de
capacité de financement ; dans les faits les agents économiques ont des comportements
spécifiques qui les figent dans des situations durables de besoin ou de
capacité de financement.
Il faut noter, comme un
contre exemple, que les entreprises avaient dégagé dans les années 1990 des
capacités de financement dans la mesure où elles avaient réduits leurs
investissements.
B)
les agents à capacité de financement :
Un agent économique en
situation habituelle de capacité de financement sont les ménages : leur épargne
est supérieure à leur investissement. Ils s’autofinancent et n’ont pas recours
à la dette pour financer leur activité.
II)
Le financement de l’économie : Un
financement direct et indirect :
A)
Le financement indirect :
Le financement indirect de
l’activité économique implique l’existence d’un agent économique - les banques
- qui fait le lien entre les agents en capacité de financement et ceux en
situation de besoin de financement.
Les banques collectent de
l’épargne auprès des ménages et prêtent aux entreprises les sommes nécessaires
au financement de leur activité. Ce processus s’appelle l’intermédiation
financière.
Lorsqu’une économie se
finance essentiellement grâce au rôle d’intermédiation des banques, on parle
d’économie d’endettement.
Dans un financement
indirect, les banques font payer leur service d’intermédiation financière aux
emprunteurs (frais dossiers, intérêts); cela
rend plus onéreux l’obtention de ressources de la part des agents ayant des
besoins de financement.
B)
Le financement direct :
Les grandes entreprises et
les Etats peuvent faire appel à un autre circuit de financement que celui des
banques. Pour diminuer le coût de l’emprunt, elles sont amenées à rechercher
des modalités leur permettant de ne pas avoir à faire appel à ces
intermédiaires financiers.
Les grandes entreprises et
l’Etat vont s’adresser directement aux agents économiques ayant des capacités
de financement :Ils vont émettre des valeurs mobilières (actions, obligations)
qui seront acquises par les ménages qui
souhaitent placer leur épargne disponible. Lorsqu’une économie se finance grâce
aux marchés financiers on parle d’une « économie de marché financier ».
Les agents économiques qui
interviennent sur le marché financier pour obtenir des capitaux peuvent émettre
des titres financiers : les actions et/ou des obligations
- Une action représente un
part du capital d’une société, qui donne droit à un droit de vote et à une part
du bénéfice de l’entreprise (dividende).
- Une obligation est un
droit de créance (partie d’un emprunt obligataire) qui donne droit à un
intérêt. Le préteur récupère son capital lorsque l’obligation arrive à son
échéance. L’obligation représente un droit de créance sur l’organisation
émettrice (grande entreprise ou Etat).
Les marchés financiers
permettent le financement à moyen et long terme des agents économiques. On les
séparent en deux parties :
* le marché primaire sur
lequel les entreprises et les Etas émettent de nouveaux titres (actions,
obligations) pour financer leurs besoins. Ceci s'effectue pour les entreprises
lors d'une introduction en bourse ou lors d'une augmentation de capital. Ces
titres sont acquis par des agents à capacité de financement.
* le marché secondaire - la
Bourse sur lequel ces titres sont échangés entre agents économiques. On dit
aussi que ce marché est le marché de l'occasion des titres.
Conclusion :
La libéralisation des
marchés financiers a conduit ces
dernières années à une désintermédiation financière ; elle s’est traduite par
un essor des modes de financement direct au détriment des opérations
d'intermédiation.
Ouverture : Cet essor des
marchés financiers repose sur les limites du financement par l’« économie
d'endettement ». Ces limites sont multiples ; on peut notamment distinguer la
volonté des entreprises de s’émanciper de l’intermédiation bancaire et l’augmentation
des besoins de financement des administrations publiques liés au déficit de
l’Etat.
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