Un taux de change est le cours (autrement
dit le prix) d'une devise par rapport à une autre. On parle aussi de la «
parité d´une monnaie ». Les taux de change, côtés sur les marchés
des changes, varient en permanence ; ils varient également en fonction de la
place de cotation.
2.
Types de taux de change :
Les taux de changes peuvent être :
· Soit
fixe, autrement dit déterminé par rapport à une monnaie de référence (en
général le dollar US ou l'euro) par l'État qui émet une monnaie. Le taux ne
peut alors être modifié que par une décision de dévaluation (ou de
réévaluation) de cet État, encore qu'apparaît souvent un marché parallèle, dans
le pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale
et tribale d'étendue restreinte (de l'ordre de...) ou à l'étranger si ce taux
officiel est irréaliste.
· Soit flottant
et déterminé à chaque transaction par le marché des changes. Il s'agit
d'un marché mondial interbancaire des monnaies, de moins en moins centralisé
sur des lieux spécifiques de cotation et d'échanges, car reposant sur des
liaisons informatiques entre banques.
Il existe aussi :
· Un
cours «spot», c'est-à-dire «au comptant», pour les achats et
ventes immédiats de devises.
· Ou un cours «forward»,
c'est-à-dire «à terme», pour les opérations de change à échéance future.
3.
Facteurs influençant les taux de changes :
Une devise est, avant tout, une créance «à vue»
sur le pays qui l'a émise. Sa valeur relative par rapport à une autre va
donc être, à un instant donné, le rapport du crédit qu'on accorde à un pays à
celui qu'on accorderait à un autre pays.
Sur le Long Terme :
À long terme, les déséquilibres dans la
valorisation des devises, se mesurent en Parité de Pouvoir d'Achat ou PPA. Il
s'agit d'un exercice statistique qui consiste à comparer dans la durée le
pouvoir d'achat d'un consommateur dans un pays et une gamme de produits de
consommation donnés avec celui d'un autre consommateur dans un pays différent
et pour une gamme de produits de consommation nécessairement entièrement
différents, car correspondant à d'autres habitudes locales en matière de mode
de vie et de structure des coûts. En pratique, on utilise généralement le
dollar US comme devise de l'indice commun et on va ainsi à chaque fois comparer
le pouvoir d'achat d'un consommateur d'un pays X et celui d'un consommateur
américain.
La parité de pouvoir d'achat permet ainsi
d'accumuler les erreurs de calcul d'indice des prix sachant que l'établissement
de ceux-ci au niveau national n'est ni parfait ni stable dans le temps. Si elle
est particulièrement utile et adaptée pour les comparaisons internationales de
niveau de vie, où des marges d'erreur de quelques % ne sont pas significatives,
son utilisation pour l'analyse du marché des changes doit être effectuée avec
la plus grande prudence.
Sur le Court Terme :
Les taux de changes varient fortement au
cours d'une même journée, ces variations ne peuvent pas être expliquées par la
théorie de la PPA
précédemment décrite.
Dans ce cadre d'analyse de court terme, il est
nécessaire de se référer à d'autres explications.
Ces variations quotidiennes reposent sur la notion
de rentabilité anticipée des dépôts en devises. Les agents économiques
détermineront leur demande des différentes devises en fonction de la
rentabilité qu'ils anticipent de dépôts dans ces devises.
Imaginons un agent vivant dans la zone euro, il se
demande s'il est plus rentable de détenir des dépôts en euros ou des dépôts en
dollars.
Ces rentabilités dépendent, comme nous venons de le
voir, en premier lieu des taux d'intérêt anticipés et de la valeur anticipée du
taux de change.
4.
Rôle économique des taux de change :
Les taux de change (et les taux d'intérêts,
qui leur sont étroitement liés) agissent bien entendu sur les prix à
l'importation et à l'exportation, et sur le sens des flux (Le mot flux (du
latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d'éléments
(informations / données, énergie,...) de capitaux entre zones économiques.
De ce fait, les pays et zones économiques peuvent
être tentés de manipuler les taux de change, sous prétexte souvent
d'éviter la spéculation (en fait ces manipulations ont plutôt tendance à
l'encourager), dans le but d'influencer :
- La compétitivité de leurs produits et services.
- Leur attractivité en matière de flux de capitaux.

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